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En complément ou à la place du tirage d’art, vous pouvez vendre vos photos en NFT. Opensea et Rarible, par exemple, sont des plateformes NFT adaptées à l’art et la photographie. Mais concrètement qu’est-ce que c’est un NFT ? Comment ça se fabrique ?

C’est quoi un NFT ?

Le NFT – Non Fungible Token ou Jeton Non Fongible – représente un actif numérique ou physique répertorié dans une blockchain, une base de données distribuée qui sécurise et fiabilise les transactions. Le NFT est un certificat numérique, un titre de propriété qui prouve l’authenticité, unique et non interchangeable, d’une œuvre numérique.

Le NFT n’est donc pas l’œuvre d’art mais il permet l’authentification et la traçabilité de l’œuvre. En d’autres termes, le NFT n’est pas le fichier image pour une photographie, le fichier image sera hébergé ailleurs et doit l’être de façon pérenne.

A priori, l‘auteur de l’œuvre enregistrée dans le NFT conserve la propriété du droit d’auteur. C’est le Smart Contrat, qui accompagne l’achat d’un NFT, qui va cadrer la cession de droit : les droits de l’acheteur et de l’auteur sur la propriété et les transactions liés à l’œuvre. Attention donc aux clauses de ce Smart Contrat

Photographe, comment minter (créer) votre premier NFT ?

1. Pour commencer il faut créer un Wallet, c’est à dire un portefeuille numérique, car qui dit Blockchain dit cryptomonnaie. Pour alimenter votre Wallet il faut acheter de la cryptomonnaie, de l’ether pour la blockchain Ethereum sur laquelle repose OpenSea et Rarible.
   Metamask est un Wallet qui permet également la connexion automatique à ces plateformes. Grâce à Metamask vous allez acheter, stocker, envoyer et échanger des jetons en toute sécurité.
2. Ensuite il faut s’inscrire sur une plateforme NFT en y connectant son Wallet. OpenSea est une plateforme ouverte mais Rarible est accessible uniquement sur l’invitation d’un collectionneur
3. Créer ses NFT : les minter
   1. Remplir le Smart contract qui accompagne son NFT. Cela revient à cadrer l’exploitation de l’œuvre numérique et les royalties associées en cas de revente, par exemple.
   2. Choisir votre prix de vente et mettre en ligne.

Votre NFT est prêt !

Allons un peu plus loin

Minter, créer un NFT, génère des coûts financiers et environnementaux

Minter une œuvre génère un coût financier, ce qu’on appelle des gas fees, qui correspond aux frais de transaction sur la blockchain – création et mise en vente. Ces gas fees sont variables selon les plateformes.

Le coût écologique de la création de NFT est encore trop important. Pour résoudre ce problème Ethereum vient de déployer (15 sept 2022) une mise à jour – The Merge – qui permet une réduction de son coût énergétique de 99% . Est-ce suffisant ?

Le Web3, un espace à pacifier

Les cryptomonnaies sont extrêmement volatiles. Créées à l’origine pour éviter de passer par un tiers, protéger l’anonymat et se passer des banques centrales, elles sont aussi accusées d’être utilisées pour le blanchiment ou la spéculation.

L’usurpation d’identité et le vol d’œuvre d’art est tout à fait possible, en particulier si vous communiquez sur Twitter. Attention aussi aux faux sites, au phishing et aux leurres utilisés par les hackers.

N’est pas crypto artiste qui veut

Créer un NFT ne transforme pas en artiste reconnu et ne garantit aucune vente.
La cote d’un artiste dépend, certes de la qualité et la puissance de son travail, mais aussi de sa réputation et de sa communication, de sa communauté.
Il est indispensable de soigner sa présence en ligne (site web) et sa communication sur les réseaux sociaux dont certains réseaux spécialisés. Il est aussi possible intégrez ses NFT à un site web, avec un embed code. Tout cela demande une maîtrise d’un environnement aux codes et au vocabulaire spécifique qui peut être assez dissuasif !